Marie* commande une dash cam à 59.90 fr. sur Microspot. A la réception, elle la déballe, pour se rendre compte qu’elle ne lui convient pas. Elle la renvoie donc à Microspot. A sa grande surprise, elle ne recevra que 47.90 fr. en retour sur son compte.
Sur plaintes.ch, Marie demande au Service clients de Microspot de lui verser le solde de 12 fr. Le site marchand refuse, précisant qu’un montant correspondant à 20% du prix a été déduit, car l’appareil a été ouvert et ne peut donc plus être vendu comme neuf.
Effectivement, c’est ce que l’on peut lire dans les «Conditions de reprise», disponibles sur le site internet de Microspot.
Alors, procédé illicite? Non! Car on ne le répétera jamais assez: le droit de retour, fameux «satisfait ou remboursé», n’existe hélas pas en Suisse, sauf exceptions. Ainsi, lorsqu’un contrat de vente est conclu, il l’est de manière ferme et définitive; l’acheteur ne pourra pas se prévaloir ultérieurement d’un droit de résiliation si le produit ne lui plaît pas. Les magasins sont évidemment libres d’offrir un tel droit à leurs clients, dans ce cas, ce sera à leurs propres conditions!
De son côté, Microspot offre bien cette possibilité à sa clientèle: les produits neufs et encore dans leur emballage peuvent être renvoyés dans les 14 jours. Par ailleurs, l’enseigne accepte, à bien plaire, le retour de la marchandise déballée, mais indique dans ce cas que le remboursement sera réduit.
En parcourant les conditions de différentes enseignes, on découvre que Microspot n’est pas le seul à agir ainsi: Digitec Galaxus ainsi que Conrad appliquent une pénalité de 10% pour la reprise de produits déballés; Fnac, jusqu’à 20%. La plupart des autres vendeurs refusent purement et simplement de reprendre cette marchandise.
ca
*Nom connu de la rédaction