Les personnes qui ont investi dans les titres du Swiss Market Index (SMI) au début de 2008 ont pu plus que doubler leur fortune. En 15 ans, la plus-value se monte à 125,7%, malgré les mauvaises performances de cette année-là. Dividendes compris, les fonds de placement investis dans le SMI ont rapporté en moyenne 5,4% par. Mais seuls les épargnants qui ont conservé leurs titres tout au long de la période ont pu profiter de ce gain, même pendant les périodes de turbulences.

Un coup d’œil sur les 15 dernières années boursières montre que la plus grande partie de la plus-value a été réalisée sur très peu de jours. Lors des dix meilleures séances, le SMI a progressé entre 5,1 et 11,4%. Ceux qui ont manqué ces dix meilleures séances n’ont obtenu qu’un rendement total d’un peu plus de 20%, soit 1,2% par an. Depuis 2008, les investisseurs qui ont manqué les cinq meilleures journées boursières ont obtenu un rendement de 57,3%. Cela correspond à près de 3% par an. Personne ne sait à l’avance quelles seront les meilleures journées boursières. C’est pourquoi les investisseurs qui conservent leurs titres à long terme sont généralement ceux qui s’en sortent le mieux.

D’ailleurs, les meilleurs jours de bourse tombent souvent le lendemain d’une chute brutale. Ainsi, le SMI a augmenté de 11,4% le 13 octobre 2008 alors que la crise bancaire faisait rage. Le 24 mars 2020, le SMI a grimpé de 7%, peu après avoir chuté au début du confinement. Vendre ses titres au mauvais moment peut donc avoir des effets extrêmement négatifs sur la performance d’un portefeuille.